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15 mars - Inde dernière partie: Découvertes, Réflexions et Bilan
Récit écrit par Gen et Étienne

On vous le dit d'emblée, ce texte est long car nous voulons partager avec vous plusieurs aspects de nos découvertes.


Après presque 2 mois en Inde, nous pouvons affirmer que nous avons trouvé notre zone de confort dans ce pays. Il nous arrive maintenant de penser automatiquement à l'indienne. Nous avons découvert un peuple, une culture et une spiritualité omniprésente (il y a 84 millions de Dieux hindous) qui nous a certes déconcertés au début mais que nous avons déjà hâte de retrouver dans quelques années. En effet, en regardant la carte du pays et le chemin que nous avons parcouru durant sept semaines, on se rend compte que nous n'avons visité que le tiers du pays. Sur les 28 états qui composent l'Inde, nous en avons visité neuf (en partie). Chaque état possède véritablement ses propres couleurs, cultures, coutumes, langues et atmosphères. Il n'est donc pas surprenant que Gandhi ait consacré une bonne partie de sa vie à tenter d'unifier ce pays !

Au retour de notre escapade dans le sud de l'Inde, nous avons passé une autre journée à Bombay. La même journée, le président Georges W. Bush signait une entente historique avec le gouvernement indien sur la question de l'armement nucléaire en échange d'un type de partenariat Inde-USA pour aider l'Inde à réduire son taux de pauvreté et lui permettre de devenir une puissance économique mondiale.

En discutant de la question avec plusieurs indiens et en lisant les journaux locaux, nous avons compris que les hindous sont pro-americain mais que les musulmans le sont évidemment beaucoup moins... Or, il y a en Inde plus de musulmans (en nombre absolu) que dans chacun des pays du Moyen-Orient.

L'islamisme est en hausse en Inde entre autre parce que c'est le meilleur moyen de contourner le système des castres. Vous comprenez maintenant que la venue du président américain en Inde a provoqué de grosses manifestations à Bombay (alors que nous étions là) et causé des gestes de violence le 7 mars à Varanassi où il y a eu explosions de trois bombes (aux mêmes endroits où nous étions il y a 1.5 mois).

En principe, les indiens hindouistes ne devraient pas céder à ce type de menace en réagissant par la violence mais on ne sait jamais. Oui, il y a en Inde une grande tolérance envers tous les types de religions mais on perçoit que le climat s'échauffe. Espérons que l'on n'assistera pas à une autre guerre de religions dans quelques années !

En remontant au nord, nous nous sommes arrêtés à Jaipur, la ville rose, et à Puskar. Nous avons été déçus par ces deux villes qui sont situées aux portes du Rajasthan. Sales, bruyantes et rongées par le tourisme occidental, nous avons compris pourquoi les commentaires sur l'Inde peuvent parfois être peu élogieux. Tous les tours opérateurs finissent par passer par Jaipur et Puskar. Nous y avons passé quatre jours en tout, c'était beaucoup trop !

   

Nous avons visité la ville de Delhi en taxi. Nous faisons rarement ce type de visite et nous avons apprécié de ne pas avoir à « courir après » les attraits touristiques à travers la capitale de 16 millions d'habitants. La ville de New Delhi est propre et ses monuments et temples sont particulièrement beaux. Par contre Old Delhi est poussiéreux, sale et bruyant.

       

Nous avions hâte d'arriver à McLeord Ganj, la ville près de Dharamsala à 12 heures au nord de Delhi. C'est un petit paradis tibétain. Ville d'exil du Dalai Lama depuis 46 ans, la petite communauté tibétaine est calme, charmante et très accueillante. On a mangé de l'excellente nourriture typiquement tibétaine.

   

Nous étions à McLeord Ganj le 10 mars, alors que tous commémoraient le jour ou le Dalai lama a dû s'exiler en Inde. C'était très émouvant d'assister à la prière et d'entendre scander en tibétain et en anglais « FREE TIBET ». Nous avons une copie anglaise du discours du Dalai Lama. On peut y lire qu'il y a des tentatives de rapprochement avec les leaders chinois. Espérons-le ! Cette journée nous a fait repenser aux scènes de l'excellent documentaire que l'on vous suggère de voir un jour: Ce qu'il reste de nous.
http://www.officecom.qc.ca/Media-film/Fiche/Cequilrestedenous.html

       

Une fois l'an, le Dalai lama offre gratuitement deux semaines intensives d'enseignement sur les écrits bouddhistes. Plusieurs moines tibétains et occidentaux se sont donc donnés rendez-vous ici du 14 au 31 mars. Dans un restaurant, nous avons fait une belle rencontre avec deux moines français qui habitent depuis plusieurs années dans un monastère au Népal. Ils nous ont ouvertement parlé de leur vie monastique et nous avons échangé sur les principes de la philosophie bouddhiste. C'était très agréable et enrichissant.

   

En attendant la journée du 14 mars, nous avons décidé de nous retirer trois jours dans un Asrham (lieu de retraite) pour y apprendre les rudiments du yoga. Nous étions les premiers clients de cette nouvelle entreprise et nous avons été reçu comme des rois par les propriétaires et leur famille. Nous avons ENFIN pris le temps d'arrêter pour écouter le silence, lire, méditer et apprendre les principaux assenas.

       

Comme dernière activité en sol indien, nous avons assisté à la première journée d'enseignement du Dalai Lama. C'est un très bon orateur et pédagogue. Son message d'introduction était un appel au respect de toutes les coutumes et traditions religieuses au nom du respect de chaque individu qui peuple la grande famille des humains. Avec des exemples très concrets, il a traité de la pratique bouddhiste essentiellement basée sur le principe de la non violence ainsi que de notre responsabilité collective de rendre notre entourage heureux. Il a ensuite élaboré sur la philosophie bouddhiste liée à l'interdépendance (la théorie de la causette) qui existe dans toutes les sphères de la vie. Après avoir rappelé les quatre principes de base du bouddhisme, il a complète son enseignement par un exemple tiré d'un conte qui porte le nom du temple où il demeure (Jakama Temple). Au delà de l'enseignement, c'était... indescriptible comme sensation de voir ce grand homme parler et de regarder l'assistance toute ouie malgré la pluie et le froid.

Juste pour vous faire rire. Quatre jours à l'avance, nous étions allés « réserver » nos places à l'endroit désigné aux touristes occidentaux. Regardez la photo pour constater que le système de réservation de siège est disons... différent de celui que l'on retrouve chez nous !

Hormis notre passage à l'école de Kalkeri, nos coups de coeur vont aux indiens eux-mêmes, à la nourriture indienne principalement végétarienne ainsi qu'à la ville bleue, Jodhpur dans l'état du Rajasthan. Notre excursion dans le désert du Thar a aussi été un moment fort de notre passage en Inde.

Au risque de se répéter, l'Inde ce n'est pas toutes les affreusetés que l'on dit chez nous à la condition d'accepter d'être surpris, déconcerté et de vouloir s'élargir l'esprit au maximum à chaque jour. N'oublions pas de vous parler de la vache qui est un animal sacré en Inde. Il n'y a évidemment aucune viande de boeuf en Inde à part du boeuf importé d'Australie dans les restos chics de touristes. Dans toutes les rues de toutes les villes, il y a des vaches qui se promènent, qui mangent les déchets et qui... partout. À Jaipur, les dromadaires et les éléphants accompagnent les vaches dans les rues de la ville. C'est certain que l'on peut être dégoûté et dire que c'est un pays sale et épouvantable mais nous, on a choisi d'apprécier ce nouveau paysage urbain.

   

On peut difficilement passer sous silence le fait que nous avons fêté en Inde nos 6.5 mois de voyage en couple. C'est difficile de vous dire à quel point nous sommes les mêmes personnes quoi que un peu transformées. Vivre 24/24 avec l'autre, rencontrer des personnes différentes à tous les jours et traverser huit pays nous a nécessairement fait gagner de la confiance en soi, de la capacité d'adaptation et on a appris à ajouter du « gris » à nos commentaires et opinions qui étaient souvent noir ou blanc. En discutant avec les gens, le plus souvent possible, nous apprenons à nous mettre RÉELLEMENT dans les souliers de notre interlocuteur en mettant de côté, le temps de bien l'écouter, nos paradigmes, valeurs et postulats. Ce dernier aspect est majeur pour ceux qui nous connaissent. Nous avions tous les deux du chemin à faire et de la maturité à acquérir sur ce point.

On se pratique aussi à ne rien prendre pour acquis. Ce n'est pas parce qu'une information, un prix, une manière de faire ou de penser était bonne hier, qu'elle l'est aujourd'hui. À chaque nouveau pays et de même souvent en changeant de ville, le peu de repères que l'on a disparaît et l'on doit s'en approprier d'autres.

Tout cela faisait partie des objectifs de notre voyage. C'est pour cela que l'on vous écrit souvent que l'on travaille sur nous, que l'on se questionne et que l'on grandit. Vous devinez que ce n'est pas tout les jours faciles mais ça prend des jours de pluie pour mieux apprécier les jours de soleil !

Nous quittons l'Inde dans quelques heures pour nous rendre au Népal. Notre intention est d'y passer les deux prochaines semaines en faisant de la randonnée et du rafting dans les Himalaya. Nous verrons si le climat politique et les grèves fréquentes dans le transport nous permettrons de réaliser ce plan. Sinon... on verra ce que la vie nous réserve comme découvertes !

Continuez de nous écrire, on aime beaucoup avoir de vos nouvelles !
À bientôt,

1er mars - Un gars, une fille à la Kalkeri Sangeet Vidyalaya
Récit écrit par Gen et Étienne

Quelle magnifique expérience de voir vivre sous nos yeux le slogan de l'organisme Jeunes musiciens du monde: Quand la musique peut changer des destins....

Nous avons été émerveillés par les enfants, les bénévoles et les fondateurs que nous avons côtoyés durant notre visite de cinq jours a l'école de musique de Kalkeri. Nous leur dédions donc cette chronique dans l'espoir de partager avec vous l'énergie et l'amour que nous avons reçu.

Nous étions à Bombay le 20 février dernier, nos billets d'autobus étaient achetés, on s'en allait quatre jours sur les plages de l'état de Goa. Nous avions pratiquement perdu espoir de rejoindre Blaise Fortier, un des trois membres fondateurs de l'organisme Jeunes musiciens du monde, afin d'aller faire une courte visite à l'école de musique de Kalkeri en Inde.

Une heure avant notre départ, en prenant nos courriels, l'invitation tant attendue était la: « Vous êtes vraiment les bienvenues à l'école et vous pourriez, après votre visite de deux ou trois jours à l'école, venir avec nous à Gokarna; un superbe village au bord de la mer avec plages et temples millénaires... On y va avec tous les étudiants et l'équipe... »

Sans hésiter et tout excités, nous avons fait une nuit d'autobus, six heures de train et une heure de ricksaw pour finalement être accueillis par les enfants le 21 février vers 20h30. Nous allons longtemps nous souvenir de cet accueil. Les filles et les garçons nous invitaient, dans un très bon anglais, à venir visiter leur jungle. Il faut dire que l'école est située à 15 minutes de marche du village de Kalkeri et que les bâtiments de l'école sont construits au milieu d'une petite forêt et d'un lac.

Après notre arrivée, nous avons pris notre premier souper avec nos hôtes Mathieu Fortier, sa femme Agathe Meurisse-Fortier et leurs trois filles Mira 8 ans, Tara 5 ans et Asia 3 ans. Rapidement la maison s'est remplie puisque trois autres amis de Québec sont arrivées presque en même temps que nous. Blaise et sa copine Zita ont terminé la soirée avec nous. Comme accueil, on ne pouvait pas demander mieux.

Le lendemain matin, nous étions fébriles. C'était le moment de faire connaissance avec les 90 enfants qui vivent à l'école. En effet, l'école de musique offre à chacun des enfant un enseignement académique, une formation en musique classique indienne, un encadrement en plus de les loger, les nourrir, dispenser les soins médicaux et fournir plusieurs vêtements.

Vous connaissez Étienne, il ne pouvait plus rester en place et a rapidement demander à quoi il pouvait être utile. Mathieu lui a donc suggéré d'arroser les cactus pour aider un autre bénévole. Ce qu'Étienne ne savait pas, c'est que l'arrosage des cactus demande deux jours de travail à deux hommes puisque l'outil de travail est le bon vieux seau de plastique que l'on rempli à chaque fois à la source d'eau! Étienne a bien aimé son expérience.

De son côté, Geneviève voulait assister aux classes de musique et de danse. WOW, ils sont vraiment bons ces jeunes! Certains jouent des tablas et du jembee, d'autres chantent en jouant de l'harmonium. Ils pratiquent fort (environ quatre heures par jour) et répètent les passages plus difficiles jusqu'à la satisfaction de leur professeurs. En passant, les professeurs de l'école sont tous des professionnels de la musique classique indienne et sont très fiers d'enseigner ici.

   

C'est au moment des pauses, des repas et lors des jeux que l'on a fait plus ample connaissance avec les enfants et les bénévoles. Les enfants ont beaucoup d'amour à donner et rapidement ils nous ont fait de belles caresses remplies d'amour. C'était.... MAGIQUE.

       

   

Nous avons passé trois jours complets à l'école. Nous sommes en mesure de constater à quel point faire fonctionner l'école avec le peu de moyens financiers dont ils disposent est un exercice laborieux et exigeant.

C'est incroyable de voir l'engagement de Mathieu et Agathe. Ils passent en moyenne neuf mois par année en Inde avec leurs trois filles. Tous les deux parlent l'hindi ainsi que plusieurs des dialectes régionaux (Tara et Mira, leurs filles aînées se débrouillent aussi très bien en hindi). Ainsi, la famille Fortier-Meurisse communique avec les enfants et le personnel de l'école uniquement en hindi. C'est très impressionnant.

Mathieu nous l'a dit du fond du coeur: « pour moi, l'école c'est beaucoup plus qu'une job. J'ai pris un engagement personnel avec chacun des 90 enfants; leur fournir ce dont ils ont besoin afin qu'ils puissent se concentrer sur la pratique de la musique et sur leurs études académiques. » L'objectif est de les amener à un niveau musical et académique adéquat pour que, s'ils le désirent, les étudiants puissent poursuivre leurs études dans un collège indien en option musique. Il faut aussi convaincre continuellement les parents de laisser leurs enfants à l'école ce qui n'est pas une mince tâche lorsque l'on sait que ces enfants pourraient travailler et rapporter de l'argent à la famille au lieu d'être sur les bancs d'école.

« Didi ». Cela veut dire grande soeur. C'est comme cela que tous les enfants et le personnel de l'école appelle Agathe. Enceinte de cinq mois de son quatrième enfant, elle a un grand coeur qui sait écouter, répondre aux questions et réconforter chacun d'entre eux avec calme, tolérance et empathie. Agathe est aussi un exemple de débrouillardise. Elle réussit à faire « vivre » sa maison de terre battue comme si elle était dans son confort québécois. Elle amuse et éduque ses filles presque sans jouets commerciaux et évidemment sans téléviseur! Quelques livres, de l'imagination et le terrain où se situe l'école...

Le 25 février, nous avons suivi les enfants en vacances sur les plages de Gokarna qui sont situées à six heures d'autobus de l'école. Dans l'autobus, les enfants chantaient les chansons qu'ils pratiquent à tous les jours avec beaucoup d'entrain. C'était agréable de les entendre chanter spontanément les louanges au dieu Shiva!

Pour plusieurs enfants, aller à Gokarna signifiait nager dans l'océan pour la première fois de leur vie. À une réunion des bénévoles, le message de Mathieu était clair: « il faut offrir aux enfants une belle semaine de vacances à la plage comme nous avons eu la chance de vivre avec nos familles lorsque nous étions enfant! »

   

À Gokarna, notre principale tâche était de surveiller les enfants lors des périodes de baignade. Étienne surveillait les enfants les plus téméraires alors que Geneviève a initié plusieurs petites filles à l'eau salée. C'était beau de les voir prendre de l'assurance et demander à Geneviève d'aller un peu plus loin dans l'eau. Par la suite, les petites lui faisaient une grosse colle pour dire: « merci de m'avoir fait vivre ce moment en toute sécurité! » Que de beaux souvenirs!

Le dernier soir, au moment du coucher des enfants, nous avons choisi de dire au revoir individuellement aux enfants de qui nous avions été le plus près. Ce n'était pas évident de se faire dire: « Reste! reviens à l'école avec nous » et la tentation de rester a été forte. Cependant, nous avons pris la décision de quitter.

   

Avec quelques jours de recul, on ne sait pas si nous « réussirions » a passé trois mois à l'école de Kalkeri. Bravo aux bénévoles qui acceptent de vivre dans un confort assez rudimentaire, de manger à tous les jours la même nourriture que celle des enfants, d'organiser des jeux et des activités avec peu de matériel, de vivre avec les 90 enfants 24/24 avec toute l'énergie et l'amour que cela demande et ce, pour un minimum de trois mois...

       

De notre côté, nous voulons aider Jeunes Musiciens du Monde à continuer de changer des destins en Inde, à Québec et à Montréal. En attendant de mettre sur pied une idée géniale, nous vous invitons à vous procurer le disque enregistré par des artistes québécois ainsi qu'un superbe livre de photos et de textes sur les enfants de l'école de Kalkeri. Ils sont actuellement disponibles chez Archambault (voir les liens électroniques suivants):

Livre: Inde, Sur La Route Des Jeunes Musiciens Du Monde:
www.archambault.ca/store/wGet_Product.asp?sku=001706800&type=artiste&dept=41000

Disque: Noël sans pluie (single)
www.archambault.ca/store/product.asp?sku=001755295&type=1

Pour en savoir plus sur l'organisme vous pouvez évidemment consulter le site Internet de Jeunes musiciens du Monde au :
www.jeunesmusiciensdumonde.org/index4.php

BRAVO et MERCI à toute l'équipe!

   

Des nouvelles fraîches....

De notre côté, nous venons tout juste de revenir d'un six jours incroyable avec les 90 enfants de l'école de Kalkeri de jeunes musiciens du monde.

Nous sommes en train de décanter tout ce que nous y avons vécu. C'est donc un peu difficile d'en parler pour l'instant car il y aurait trop de choses à dire. Bref, nous les avons écouté pratiquer leurs instruments de musique classique indienne et leur chant choral. Ces enfants sont géniaux.

Nous sommes allés avec eux à la mer à Gokarna. MAGIQUE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! de les voir pour la première fois mettre les pieds dans l'océan et... ADORER cela.

On pense consacrer un texte complet (à écrire sous peu) dans les chroniques d'un gars une fille pour partager avec nos amis cette belle semaine passé à l'école.

Nous sommes présentement à Palolem jusqu'à demain. C'est une plage très touristique mais on se repose un peu. Après, on remonte compléter notre tour du Rajasthan.

À bientôt,
Gen et Etienne
XXX

28 février 2006 - L'Inde 2eme partie: Du Rajasthan aux plages de Goa
Récit écrit par Gen et Etienne

Les 5 et 6 février dernier avaient lieu, à Nagaur dans l'état du Rajasthan, un festival très peu touristique. Question de faire notre escapade hors des sentiers battus, nous sommes allés voir cette fête agricole où on vend des dromadaires, des vaches et tous les accessoires afférents. Nous avons particulièrement apprécié le spectacle de fin de soirée où l'on y présentait des numéros de musique et de danse rajasthanaise. Les habitants, peu habitués aux touristes occidentaux, nous ont accueillis comme des rois.

À trois heures d'autobus au sud, nous avons fait connaissance avec Jodhpur, la ville bleue. Quelle belle ville! Plus calme que les autres villes visitées en Inde, (tout est relatif) toutes les maisons de la vieille partie de la ville sont peintes en bleue pour repousser la chaleur et les moustiques. Le fort Meherangarh est aussi très somptueux. Grâce au système audio de visite guidée, nous avons énormément appris sur l'histoire, l'architecture et sur la vie des Maharajas avant et depuis l'indépendance de l'Inde.

Une nuit de train plus à l'ouest, c'est Jaisalmer, la ville dorée. Nous avons fait coïncider notre visite avec le festival du désert (très couru par les touristes indiens et occidentaux). Nous avons donc assisté aux trois jours de fêtes, de concours et de spectacles remplis de couleurs. Contrairement au fort de Jodhpur, celui de Jaisalmer abrite des commerces et des hôtels ce qui contribue à sa détérioration.

       

Fait intéressant, au moment de l'attribution des places pour assister aux différents spectacles, le système de « classes » est présent. Ainsi, les dignitaires ont les meilleures places suivies des représentants des commanditaires, de la police, des touristes occidentaux, des touristes indiens, des femmes et enfants locaux et finalement les hommes et les jeunes garçons. C'est spécial de voir tous et chacun respecter son « rang social ».

C'est à partir de Jaisalmer que nous avons fait un deux jours d'excursion à dos de dromadaire dans le désert du Thar. Notre guide, Boula, est un passionné du désert et il nous a fait vivre sa passion. Grâce à lui, Etienne a des nouvelles recettes à faire en plein air. Nous avons dormi à la belle étoile, sur les dunes de sable, le soir de la pleine lune. Tout était parfait.... presque. Etienne a dû faire le gardien des bebittes (2560) durant toute la nuit afin que mesdames (Gen et Sylvie une nouvelle amie qui habite en Corse) puissent dormir plus paisiblement. MERCI ETIENNE!!!!!!!!!!!!!

       

   

A 12 heures d'autobus au sud se trouve Mt-Abus. Enfin du vert avec la verdure et les montagnes. Le nord de l'Inde est effectivement généralement plat. Ce fut donc une belle journée de promenade dans cette station balnéaire pour indiens favorisés (un genre de Mt-Tremblant version indienne).

Cinq heures d'autobus à l'est nous ont amené à Udaipur. Nous avons beaucoup aimé l'atmosphère de cette ville encore une fois car elle nous a semblé plus calme. Nous y avons retrouvé Shannon, une amie canadienne de l'Alberta que nous avions connue au Vietnam. Ensemble, nous avons suivi un cours de cuisine indienne. La nourriture indienne est bonne et assez facile à faire une fois que le chef nous dévoile le secret des mélanges d'épices pour apprêter légumes, viandes, poissons et fromages. Nous avons aussi appris les recettes des boissons typiquement indiennes comme le thé au lait et le thé au safran... c'est exotique non?

18 heures de train plus tard (vers le sud) et on arrive (enfin) a Bombay. Une immense ville qui ressemble à d'autres métropoles occidentales de par sa pollution, sa relative propreté mais surtout parce que ses habitants sont individualistes (au dire même des indiens) parce qu'ils ont choisi d'adopter un style de vie plus occidental (ambition démesurée, haut niveau de stress, habillement occidental, fast food, etc.) Cette courte escale nous a permis de régler quelques trucs administratifs avant d'aller passer six jours avec les enfants de l'école de Jeunes Musiciens du Monde.

Il nous a fallu onze heures d'autobus et six heures de train pour arriver à Dharward, la ville la plus près du village de Kalkeri, où se trouve l'école.... On ne vous en dit pas plus pour l'instant sur notre magnifique expérience car nous avons décidé d'y consacrer notre prochaine chronique des aventures d'un gars une fille.... À suivre.

En partant de Gokarna (où on a laissé les enfants partis en vacances à la plage), nous avons fait un arrêt à Palolem, où nous nous avons pris une pause depuis deux jours. On profite du soleil et de la mer un peu avant de remonter demain vers le nord compléter notre visite du Rajasthan en visitant la ville rose Jaipur et sa banlieue Puskar. Par la suite Delhi nous attend avant de terminer notre visite de l'Inde par une dernière escapade au nord pour aller voir le lieu de résidence du Dalai Lama.

Comme vous le constatez, l'Inde est un très grand pays et il faut prévoir beaucoup de temps pour les déplacements. Il nous reste encore plusieurs heures de train et d'autobus à faire mais pour nous, c'est l'occasion idéale pour entrer en contact avec les indiens qui partagent notre compartiment de voyage. Donc, en route pour des nouvelles connaissances indiennes!

En terminant, une mince consolation pour les veuves des sports télévises du Québec.... Savez-vous qu'en Inde, le sport national est le criquet! Devinez combien de temps dure une partie de criquet? Une journée complète au MINUMUM!!!!!!!!!! il y a des parties qui durent cinq jours!!!!!!!!!!! Chaque dimanche, les indiens ferment leurs commerces et se rassemblent pour écouter le match hebdomadaire.... Quand on compare, c'est pas si pire une partie de hockey le samedi soir?

Sur ce, à bientôt!

5 février 2006 - L'Inde première partie : de Calcutta à Agra
Récit écrit par Gen et Étienne

En arrivant à Calcutta, le 21 janvier en soirée, nous avons eu rapidement le sentiment que nous venions de changer de continent. On parle souvent de l'Inde comme du sous-continent indien. Croyez-nous, ce n'est pas seulement une question de géographie !

Une autre constatation quasi instantanée; les indiens qui ne mendient pas sont plus gras (grasses) que les asiatiques du Sud-Est. À notre premier repas, nous avons compris que le pain et la friture ont une place préponderante dans la cuisine indienne. En plus, comme ils vénèrent des Dieux obèses, le fait d'être en bonne chaire doit être signe de bonne fortune !

À Calcutta, notre hôtel était situé dans un quartier où les mendiants paient cher leur place. Oui, à Calcutta, même la mendicité est organisée. Les parents envoient les enfants mendier et une partie des recettes va au « syndicat des racketteurs »; une des nombreuses mini mafia présente à Calcutta. En sachant cela, cela vous fait voir les choses autrement n'est-ce pas ?

Calcutta est la troisième grande ville après Delhi et Bombay. C'est un centre culturel important et un lieu mystique de premier plan. Nous y avons découvert la religion hindoue en se rendant en métro au temple de Kalighat. C'est un brahmane (prêtre hindou) qui nous a fait vivre l'expérience du rituel quotidien de prières et d'offrandes à la déesse Kali.

Juste à coté, en fait dans l'ancien presbytère (dharamsala en hindi) de Kalighat, se trouve le premier mouroir mis en place par Mère Teresa. Nous avons beaucoup appris sur l'oeuvre de Mère Teresa grâce à un frère missionnaire de 26 ans. Avec lui, nous avons aussi expérimenté le réseau d'autobus local... pour initiés seulement !

Notre tour de ville s'est terminé par le marché aux fleurs situé en dessous du pont Howrah. Le pont est impressionnant car c'est le plus occupé du monde avec ses 100 000 véhicules par jour.

C'est à Calcutta que nous avons appris à nous organiser en tant que voyageurs indépendants. Le système de train est... incroyable ! Il faut apprendre, à l'aide d'un atlas, à décoder les horaires des 11 000 trains qui existent. À ce jour, nous avons pratiquement traversé le pays d'Est en Ouest à bord de trains de nuit très confortables et sympathiques puisque nous choisissons la classe commune pour voyager avec les locaux.

Au Darjeeling nous avons fait deux rencontres extraordinaires. La première fut de voir de nos propres yeux une partie de la chaîne de montagnes des Himalaya. C'est... indescriptible. Gen a eu les larmes aux yeux instantanément devant une si grande beauté de la nature. La deuxième rencontre s'est déroulée dans un Jeep avec 10 autres personnes.

           

L'homme nous dit, en passant, qu'il avait atteint 2 fois le sommet du mont Everest sans oxygène. Cet instructeur du Himalayan Mountaineering Institute of India était là, à discuter avec nous de ses expériences de vie et de hautes montagnes. Ce fut un beau moment. Deux jours plus tard, en visitant le musée de l'Himalayan Mountaineering Institute, nous avons découvert que notre ami avait « oublié » de nous dire qu'il se nommait Kushang Dorjee Sherpa et qu'il détenait un record mondial pour avoir grimper l'Everest sur toutes ses faces. Quelle leçon d'humilité ! Pour voir de qui il s'agit, vous pouvez cliquer sur l'hyperlien suivant :
http://www.everesthistory.com/sherpas/kushangdorjee.htm

Bien sur, au Darjeeling, nous avons pris des tasses du thé de réputation mondiale mais surtout, nous avons appris comment et quand cueillir les feuilles de thé en fonction de la qualité que l'on recherche. C'était très intéressant.

En arrivant à Bodhgaya, nous avons replongé dans la culture et la philosophie bouddhiste. Cette ville « sainte » est la 2ème en importante après Jérusalem puisque c'est sous un arbre de Bodhgaya que le Prince Sidharth a atteint l'illumination qui allait faire de lui Bouddha.

En ce moment, plusieurs réfugies tibétains sont à Bodhgaya en pèlerinage annuel. L'endroit et ses habitants respirent la paix. Nous avons visité plusieurs temples bouddhistes de chacun des pays d'Asie. C'était intéressant de revoir ceux de la Thaïlande et du Myanmar et de découvrir les différences architecturales et culturelles de ceux du Tibet, de l'Indonésie, du Japon et de la Chine.

           

Varanasi n'est pas une ville sainte mais il s'agit d'une ville culte très importante pour les hindous car elle est entourée du fleuve sacré du Gange. Le rituel hindou le plus important est celui lié à l'incinération des morts.

En fonction de la caste du défunt (classe sociale), il sera brûlé avec un rituel et un type de bois différent. Fait intéressant : malgré le fait que l'on brûle des corps 24 heures par jour depuis des centaines d'années, il n'y a AUCUNE odeur. Pourquoi ? Les indiens brûlent ici seulement les humains au coeur pur. Fait moins intéressant : les femmes n'ont pas le droit d'assister au rituel. Pourquoi ? Parce qu'elles pleurent et que cela dérange la cérémonie.

           

Agra. L'endroit où est érigé le majestueux Taj Mahal. Ce bâtiment est une oeuvre d'art. Partout sur la bâtisse, le marbre blanc est travaillé pour y incruster des fleurs et des motifs en pierres précieuses. Bien que les touristes viennent surtout à Agra pour voir le Taj Mahal, et le Baby Taj (décoré avec encore plus de minutie), il y a beaucoup plus que cela à visiter. D'abord, on peut découvrir la culture et l'architecture mongole musulmane avec des sites comme Sikandra et Fatipur Sikri. Par la suite, nous avons visité un atelier qui continue de travailler le marbre avec la technique utilisée par les artisans du Taj Mahal. Comme les motifs typiques se retrouvent aussi dans les tapis indiens, nous en avons profité pour visiter une fabrique de tapis. Nous avons vu toutes les minutieuses étapes de confection d'un tapis indien. Tout est fait à la main selon les principes de Frédérick Taylor ! (Voir l'hyperlien suivant pour en savoir plus sur le taylorisme) http://www.netmba.com/mgmt/scientific/. Pour un tapis de 70 pieds carrés, il faudra 7 mois de travail. Pour un tapis de soie de 54 pieds carrés il faudra 5 ans à 2 personnes. Imaginez : chaque bout de laine est d'abord roulé à la main, puis noué à la main à raison de 200 noeuds/pouce au minimum.

       

Jusqu'a maintenant l'Inde est à l'image des belles femmes en sari qui l'habitent. Elle est mystérieuse, séduisante et elle ne se dévoile pas au premier contact.

Gen a découvert qu'elle a un faible pour les indiens à têtes grises. C'est un signe de sagesse et d'accomplissement. Toute leur vie, les indiens travaillent fort. On les voit pousser des centaines de kilos sur leurs vélos. À Calcutta, il existe encore des hommes qui tirent les passagers en faisant la course à pied au centre de milliers de vélos, motos et de voitures. (PHOTO 3380). Peu de femmes travaillent à l'extérieur. En échange, on dirait des arcs-en ciel lorsqu'on les voit en groupe faire leurs emplettes avec leurs saris, leurs nombreux bracelets et ornements.

           

Nous avons écrit ce texte dans le train qui nous mène à Jodhpur dans l'état du Rajasthan. Nous devrions visiter cette région durant les 3 prochaines semaines.

Namastee (bonjour, au revoir et merci en hindi).

Pour voir toutes les photos de l'Inde

3 février 2006 - Un gars, une fille après 2 semaines en Inde.
Récit écrit par Gen et Etienne

Avant de vous décrire les beautés, les paysages et la vie que nous avons la chance d'observer en Inde depuis près de deux semaines, nous sentons le besoin de vous parler de ce que nous vivons intérieurement dans ce pays TOTALEMENT différent de ce que l'on a vu, connu et même imaginé. Nous souhaitons aussi vous décrire a quoi ressemble notre vie de touriste en Inde. Êtes-vous prêts ?

Depuis que l'on parle d'aller visiter l'Inde, nous avons entendu toutes sortes d'histoires et de légendes urbaines qui nous faisaient dire : pour aller en Inde, il faut être prêts ! Mais prêts a quoi ?

A voir la misère humaine ? Sans banaliser la chose, on l'a vue à bien d'autres endroits chez nous et dans le monde. Certes, il y a des mendiants qui nous sollicitent mais on dit : « NON » et ils s'en vont !

A vivre dans l'insalubrité et parmi les insectes géants ? Honnêtement, le touriste en Inde ne vit pas du tout dans l'insalubrité. Nous avons des hôtels très propres avec de l'eau chaude à grosse pression pour 8$can/nuit. Dans les rues, il y a beaucoup de poussière et des déchets partout mais les gens sont propres et il fait trop froid pour les moustiques géants. Parlant de propreté, si vous constatiez l'attention qu'ils portent au rituel de la purification (la douche matinale. Riches comme pauvres se frottent au gros savon dans les accès d'eau qui ont un lien avec le fleuve sacré du Gange. Il n'y a personne qui fait ses besoins naturels en pleine rue. Il y a des toilettes publiques dans toutes les villes. Il y en a moins dans les restos et les magasins mais ce n'est pas si grave.

Donc, être prêts a quoi ? A manger épicé ? La nourriture est EXCELLENTE. Depuis deux semaines, on se régale de nouvelles expériences culinaires. Si on mentionne que l'on veut le tout pas trop épicé, le repas est apprêté en conséquence.

Prêts à se faire arnaquer par les indiens qui veulent seulement nous extirper notre argent ? Alors là, la coupe est pleine ! Les indiens sont EXTRÊMEMENT gentils, polis et généreux. Il ne faut pas oublier que la plupart d'entre eux sont de religion hindoue. Un des principes de base de l'hindouisme est la notion de Karma. Si tu fais le bien durant cette vie, tu en récolteras le fruit dans la prochaine vie, et vice-versa. La plupart des hindous se rendent au temple à tous les matins pour prier et donner l'offrande à un de leurs nombreux Dieux et Déesses. C'est d'ailleurs le Brahman (prêtre hindou) qui effectue le point rouge entre les sourcils.

Par contre, les indiens sont des entrepreneurs et des vendeurs extraordinaires. Plus vous négociez avec un intermédiaire loin de la première main, plus vous payez des redevances. Est-ce de l'arnaque ou un principe marketing et de gestion des opérations vieux comme le monde ? Nous faisons ici ce que nous faisons dans tous les pays où la culture n'implique pas de prix fixes; on détermine d'abord ce que l'on veut, on négocie fermement et poliment et on garde une bonne attitude.

Comme partout sur la planète, il y a des bonnes personnes et des voyous. En Inde, au dernier recensement officiel, il y avait plus d'un milliard de personnes. Toutes proportions gardées, 80% d'entre eux sont des bonnes personnes et 20% sont les voyous qui font 80% des histoires que l'on entend ou que l'on peut lire dans les guides de voyage.

Donc, toujours la même question : il fallait être prêts à quoi ? Pour nous, ça veut dire, être prêts à faire un grand voyage à l'intérieur de nous, à perdre COMPLETEMENT nos repères. À essayer de trouver une certaine paix intérieure en étant constamment entouré de personnes et de bruit car du monde, il y a en a et des coups de klaxons, on en entend des centaines de milliers par jour.

Il fallait être prêts à se laisser absorber par l'Inde. À vivre en paix dans un chao organisé. Pratiquement, cela veut dire être prêts à accepter de prendre notre temps car sinon, on passe à coté ou on tombe malade.

On dit souvent que tous les touristes sont malades au moins un fois en Inde. Nous pensons que c'est parce que le corps ne peut pas suivre toutes les nouveautés que la tête doit, à tous les jours, analyser et comprendre. En plus, à force d'avoir peur et de devenir quasiment paranoïaque en lisant toutes les mises en garde des guides de voyage et de tous et chacun, on dépense notre précieuse énergie au mauvais endroit.

Faire confiance à la vie, se fier plus que jamais à notre intuition, vivre le moment présent, être branché sur nous tout en vivant au milieu de tout ce monde, c'est là que nous sommes rendus. Quand le contexte est favorable, comme c'était le cas en Asie du Sud-est, c'est excellent pour apprendre ces beaux concepts de vie. En Inde, nous sommes arrivés au moment d'intégrer nos apprentissages des cinq derniers mois !

Pour être en mesure de procéder à la réflexion qui a donné ce texte, certains auront deviné que nous avons du arrêter nous aussi car le corps a cesser de suivre. Rien de grave, une « tourista » pour Gen et une fatigue pour Etienne. Comme quoi dans la vie, rien n'arrive pour rien !

Dans notre prochain texte, nous vous parlerons de nos découvertes sur Calcutta, Darjelling, Bodhgaya, Varanasi et Agra (endroit où est érigé le fameux Taj Mahal). Nous allons tenter de vous envoyer nos plus belles photos!!!!

Entre temps, continuez à nous écrire. On aime beaucoup cela vous lire !

A bientôt,

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