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31 mars 2006 - Népal : un beau coup de coeur
Récit écrit par Gen et Étienne

Nous sommes rapidement tombé en amour avec le Népal et les
népalais. À ce jour, le Népal prend le premier rang dans notre coeur
et notre souhait le plus cher est d'y revenir bientôt avec nos familles, amis et futurs enfants.


Durant les 15 jours que nous avons passé au Népal, nous avons été accueillis, informes, guides et chouchoutes par les népalais. Sans le savoir, nous avons choisi le meilleur pays pour expérimenter le voyage sans utiliser un guide de voyage. Plusieurs auteurs dont Edward Hasbrouck dans son livre The Practical Nomad: How to Travel Around the World suggèrent une lecture préalable du guide avant le voyage et conseillent d'accepter de se laisser guider par les gens locaux une fois sur place. http://www.amazon.ca/exec/obidos/ASIN/1566914337/qid=1143368108/sr=1-6/ref=sr_1_0_6/701-0187733-4721966

       

Nous avons découvert que les népalais sont extrêmement gentils, serviables, calmes, souriants et très heureux de nous faire découvrir leur pays. Tout ce qui a trait à l'industrie touristique est aussi EXTREMEMENT BIEN ORGANISÉ. Il faut dire que le tourisme est la première source de revenus des népalais depuis plus de 50 ans. Voici le lien de l'agence de voyage de Katmandou qui nous a très bien conseillée : http://worldwaystour.com/main.html

À notre arrivée à Katmandou, en plus des montagnes qui entourent la ville, nous avons constaté l'influence hindouiste et bouddhiste. Au Népal, 85 % de la population est hindouiste, 13% est bouddhiste et 2% est musulmane, catholique ou autre. On y retrouve donc un beau mélange de temples et d'architecture qui rappellent l'influence indienne et tibétaine.

       

Il faut vous raconter qu'à Katmandou, il y a des centaines de boutiques de plein air qui vendent des bonnes copies de vêtements et d'accessoires des marques populaires et dispendieuses telles que North Face, Mountain Hard Ware, Lone Alpine, etc. Imaginez-nous... deux enfants dans la caverne d'Ali Baba.

Dès notre deuxième jour au Népal, nous avons pris l'autobus local pour visiter Baktapur, l'ancienne capitale aux allures médiévales. Elle est située au coeur de la vallée de Katmandou. Ce fut notre premier contact avec les paysages grandioses du pays. La même journée, nous avons fait une autre escale à Nargakot pour voir une autre portion de la chaîne himalayenne.

Pour éviter l'impact des grèves (voir la chronique du 26 mars 2006 pour plus de détails sur le sujet) nous avons pris l'avion jusqu'à Pokara, le point de départ de la majorité des treks du Népal. Dès le lendemain, nous reprenions l'avion vers Jomson, un petit village au centre des montagnes qui mènent vers le Tibet ou dans la région des Annapurnas. Durant les 20 minutes de vol, nous avons vécu une expérience extraordinaire en ayant l'impression, de pouvoir toucher aux sommets des montagnes les plus hautes du monde. Ce sera l'un des plus beau souvenir de notre voyage !

           

Nous avons passé six jours (plus un jour de repos) à faire de la randonnée autour des montagnes de la région des Annapurnas. Le trek de Jomson à Pokara est très accessible. La présence de villages, de faune, de flore et parce que l'on change de paysage et pratiquement de saison à tous les jours donne à cette randonnée un cachet particulièrement intéressant.

Jusqu'à 4000 mètres d'altitude, la plupart des treks du Népal ne nécessitent pas de dormir sous la tente. Dans tous les villages montagnards, il y a d'excellents « guest houses » avec eau chaude et des petits restaurants où l'on mange assez bien. Grâce aux guides/porteurs, on a l'énergie nécessaire pour marcher environ six heures par jour à différents dénivelés et sous des climats intenses de soleil, vent, pluie et neige. Ce fut un trek fabuleux, extra, magique, splendide, indescriptible...

           

Imaginez: sept jours de silence quasi complet, à marcher à travers de superbes paysages, à entendre seulement le bruit de la rivière, des cloches des ânes et les douces chansons népalaises de notre guide. Oui, la plus belle randonnée de notre vie !

Notre visite au musée international de montagne de Pokara a confirmé notre perception au sujet des treks du Nepal. Au delà du défi physique et des célèbres sommets de la région, venir en randonnée au Népal c'est d'abord vouloir faire une rencontre avec les montagnards et leur mode de vie.

Le Népal est aussi réputé pour ses rivières. Nous avions planifié un trois jours de rafting camping sur la rivière Kali Gandaki mais comme il y a actuellement très peu de touristes au Népal, malgré neuf jours d'affichage sur les tableaux, la compagnie n'a pas trouvé d'autres touristes pour venir en rafting avec nous. En plus, après avoir longé la rivière durant notre trek, Étienne n'était plus convaincu qu'il voulait vraiment faire du rafting à cette période de l'année compte tenu des niveaux d'eau... Ne vous méprenez pas, ce n'est que partie remise !

Nous avons remplacé l'activité de rafting en prenant un vol panoramique au départ de Katmandou pour dire au revoir aux Himalayennes. Nous avons côtoyé pendant plus d'une heure les plus hauts sommets du monde au lever du soleil. En fin de parcours, nous sommes passé tout près du célèbre et mystique Mt Everest. C'est impressionnant !

Nous sommes à Katmandou depuis maintenant quatre jours. C'est la première fois que nous passons autant de temps dans un endroit où l'on n'a pas grande chose à faire... Certes, nous aurions pu devancer notre entrée en Égypte mais nous pouvons maintenant affirmer que nous avons un bon ami à Katmandou et nous avions le goût de rester avec lui. Nous avons donc pris le temps de nous ancrer pour voir vivre les gens et avons passer de belles soirées à discuter avec Varon et même à chanter avec son karaoké. (Étienne aussi a chanté quelques chansons).

       

Dans quelques heures, nous prenons l'avion pour un nouveau continent, une nouvelle culture, un nouveau mode de vie. C'est maintenant au tour de l'Égypte de nous accueillir. Nous sommes excités visiter ce pays que plusieurs théories associent à l'origine de l'humanité.



À suivre !

26 mars - Un gars, une fille : Om Mani Padme Om
Récit écrit par Gen et Étienne

Nous sommes au Népal depuis maintenant 11 jours et nous souhaitons partager avec vous notre expérience de vie en tant que touriste au Népal ainsi que notre perception de la situation politique qui prévaut actuellement ici.

D'entrée de jeu, il faut vous dire que depuis un an, nous étions hésitant quant à savoir si on devait ou non prendre le « risque » de venir au Népal. Nous avons eu la chance de rencontrer des gens qui nous ont aidé à comprendre qu'il fallait être aussi prudent au Népal que dans tous les autres pays du monde et que ni le gouvernement ni les maoïstes avaient intérêt à prendre les touristes comme cible puisque la majorité des habitants du Népal dépendent de l'industrie touristique pour assurer leur survie.

Or, actuellement, il n'y a pratiquement plus de touristes au Népal. Alors que les sentiers de randonnée et les hôtels devraient être surpeuplés à cette période de l'année (le printemps), nous avons croisé en moyenne cinq à dix touristes par jour sur le trek le plus populaire du Népal ! Les guides de montagne et les porteurs n'ont plus de travail. Pourquoi les touristes désertent-ils le Népal alors qu'ils sont traités comme des rois ?

Vous vous en doutez bien. Depuis une dizaine d'années, il y a un conflit idéologique et armé qui oppose le gouvernement (monarchie) et les maoïstes; un genre de guerre civile. Depuis 2002, la violence s'est intensifiée. L'information sur les manifestations et sur les grèves sporadiques decrescendos par les maoïstes est reprise par les médias et les ambassades du monde entier qui suggèrent très fortement à leurs ressortissants de ne pas voyager au Népal.

Une fois que l'on a eu « l'audace » de venir au Népal, malgré tous les avertissements, que l'on a rencontré les népalais qui prennent soin de TOUS les touristes comme de leur propre famille, que l'on a effectivement rencontré des maoïstes non armés et à peine âgés de 18 ans, que l'on a payé la cotisation que les maoïstes exigent (20$ canadien par personne) et SURTOUT parce que depuis le début de notre séjour, nous avons accès à de l'information contradictoire, nous nous posons inévitablement les questions suivantes :

- Qui alimente l'information diffusée par les ambassades ? Quelle cause sert-elle ?

- Pourquoi dans les médias internationaux, on rapporte les tueries et les barrages effectués par les maoïstes et JAMAIS ceux de l'armée ?

- Qu'est-ce q'une information crédible ? Celle qui provient de BBC, de CNN, du commerçant, de l'ambassade, d'un ami ?

- Quel pouvoir donnons-nous aux médias ?

- Quelle est notre responsabilité dans tout cela ?

Nous n'avons évidemment pas de réponse à toutes ces questions mais nous avons beaucoup échangé sur ces sujets avec les gens locaux et le peu de touristes que nous avons rencontré. Notre conclusion bien personnelle est qu'il faut tenter de varier le plus possible nos sources d'information et éveiller au maximum notre sens critique. Il faut aussi assumer nos choix et vivre avec toutes les conséquences.

En ce qui concerne le Népal, nous vous invitons à lire ce que l'ambassade canadienne écrit et d'aller voir les forums de voyageurs sur Internet. Nous, on vous encourage à venir faire du plein air au Népal et même d'y amener les enfants.

OM MANI PADME OM (traduction libre : longue vie éternelle, longue vie actuelle). Il s'agit d'un mantra boudhiste tibétain que l'on a entendu en chanson d'abord en Thaïlande, au Darjeeling et à McLeord Ganj en Inde et que toutes les boutiques et restos du Népal font jouer à tous les jours.

OM MANI PADME OM, c'est ce que nous souhaitons au Népal et au népalais.

Nous sommes en train de préparer un texte et des photos qui vous donneront certainement envie de venir voir ce beau coin du monde !

À bientôt.

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