2 juillet 2006 - Le Brésil : Paroxysme d'exotisme ! Récit écrit par Geneviève et Etienne Au moment de planifier notre voyage, nous étions censés passer trois semaines au Brésil. En choisissant d'ajouter le Maroc à notre voyage, nous pensions être en mesure de repousser de quelques semaines notre retour à Montréal toujours avec l'objectif de passer du temps au Brésil. Nous avons du réviser nos plans puisque tous les vols vers Montréal étaient pleins jusqu'à la fin juillet et après tout... il nous faut rentrer pour vous voir avant de recommencer à travailler le 1er août ! Résultat : nous avons passé un beau mais très court six jours au pays du « foot » en plein durant la Coupe du Monde de soccer...

Notre premier contact avec le Brésil fut avec le consulat brésilien en Argentine car OUI, les canadiens ont besoin d'un visa pour entrer au Brésil... Pourquoi ?... Relations diplomatiques difficiles entre le Canada et le Brésil ou peut-être une douce revanche... vous vous rappelez de la cause Bombardier et Embraer... Nous avions donc planifié notre itinéraire pour être à Iguazu un vendredi pour obtenir le fameux visa avant le week-end.

Nous sommes effectivement arrivés vendredi matin mais... monsieur le consul était en déplacement pour la journée... QUOI ? NON ! On veut aller au Brésil mais les jours sont comptés... Ok, on va attendre à lundi et on prendra notre décision à ce moment-la.

Nous avons passé un beau week-end dans le parc national d'Iguazu (voir le texte Argentine: Grandeur Nature pour plus de détails). Même sans visa, nous avons pu, pour une journée, nous rendre du côté brésilien et ainsi voir les chutes sous tous leurs angles. Plusieurs nous posent déjà la question a 100 $... quel côté est le plus beau ? Nous avons préféré le côté argentin car il y a des beaux sentiers de randonnée mais nous avons constaté que la célèbre phrase : « Les chutes sont argentines mais la vue est brésilienne » est toujours d'actualité.

Le lundi matin suivant, après que Gen eu sorti ses plus beaux yeux devant monsieur le consul, nous avons obtenu notre visa en deux heures au lieu de six ! Ok, Go ! On part pour la province du Mato Grosso où se trouve le parc régional du Pantanal. Mais c'est quoi le Pantanal ? D'abord le nom Pantanal signifie : marécage. Cette région représente 3% des zones humides mondiales. 140000 des 170000 km2 qui forment le Pantanal sont situés au Brésil, le reste appartenant à la Bolivie et au Paraguay. Ce n'est qu'en 2002 que le parc a été crée (suite à de longues discussions entre les trois pays) au grand plaisir des touristes qui sont de plus en plus nombreux à le choisir au lieu de se rendre dans la forêt amazonienne. Il faut dire que les nombreuses plaines et marécages offrent de meilleures opportunités pour observer les oiseaux exotiques et les animaux sauvages que les denses forêts amazoniennes.

   

C'est donc à partir de la petite ville de Campo Grande et après le match de soccer opposant le Brésil au Ghana (car plus rien ne bouge durant les parties impliquant le Brésil) que nous sommes partis avec neuf autres voyageurs vivre dans le parc du Pantanal durant trois jours. Les autres voyageurs étaient tous au milieu d'un voyage de plus d'un an et la plupart avaient comme objectif de visiter l'ensemble des pays d'Amérique du sud. À travers eux, nous avons vécu à nouveau notre voyage d'il y a quatre ans au Pérou et en Équateur. Ce fut encore une fois très agréable de discuter et de se lier d'amitié avec des irlandais, des australiens, des belges des anglais, des allemands et des sud-coréens.

Nous avons passé trois jours à vivre comme dans une colonie de vacances, avec les avantages (plusieurs activités différentes) et les inconvénients (la grosse cloche qui sonne a 6h00 du matin pour annoncer le réveil des troupes).

Nous avons fait de la marche en forêt. Notre guide nous a beaucoup appris sur la végétation et sur les oiseaux présents dans le parc. Nous (Hum.. Étienne) a aussi fait de la pêche au piranhas les deux jambes DANS le marécage (vous comprenez pourquoi Gen a arrêté après quelques mètres). Au repas, nous avons mangé « nos » poissons. C'était bon mais pas très nourrissant compte tenu du nombre de poissons pêché ! hi hi !

           

Par la suite, c'est en camion, en bateau et à cheval que nous avons fait nos sorties de safari. Première expérience d'équitation pour Gen et Étienne...

En définitive, on a bien aimé notre visite dans le Pantanal car on n'avait pas beaucoup d'attentes. C'est toutefois très loin d'un safari en Tanzanie ou au Kenya comme nous avons fait il y a 2.5 ans. On a tout de même vu des centaines d'alligators, des centaines de beaux oiseaux et durant trois secondes un jaguar et plusieurs autres
« bebittes ». Par contre, ce sont des animaux sauvages et en entendant arriver le camion, le cheval ou nos pas... ils s'en vont ! Résultat, on n'a pas beaucoup de très belles photos. Nous étions dans la saison idéale pour bien voir les animaux et pour ne pas avoir trop de moustiques.

       

Après le match opposant les ennemis jurés des brésiliens, les argentins aux victorieux allemands, nous sommes partis vers Bonito, un petit (vraiment petit) paradis à quatre heures du Pantanal. À Bonito, l'Activité (avec un grand A) est de faire de la plongée en apnée en eau douce dans le Rio Prata. Située en pleine forêt protégée par le gouvernement brésilien, nous avons passé une très belle journée avec nos amis australiens Brooke et Ben rencontrés dans le Pantanal.

L'eau était chaude et il y avait vraiment beaucoup de beaux poissons à observer. Grâce à un heureux accident de la nature, l'eau est particulièrement claire. C'est que le carbonate de calcium qui se trouve dans l'eau agit comme purifiant naturel et envoie les « impuretés » au fond de l'eau.

Après la défaite sanglante du Brésil contre la France, nous avons quitté Bonito où l'atmosphère était à l'image du pays, c'est-à-dire en état de choc! Une tristesse quasi démesurée se lisait sur les visages de TOUS les brésiliens qui ont été sur notre passage jusqu'à notre arrivée en Argentine le lendemain soir...

Nous sommes donc revenu en Argentine pour y vivre les derniers jours de notre belle aventure et... se faire plaisir encore et encore.

Nous somme en train de vous préparer un dernier texte qui traitera de notre passage en Argentine au cours des 4.5 dernières semaines.

Là, c'est plus que vrai... À bientôt !